Un repas des fêtes sans une bûche, c’est comme un Noël sans neige: il manquerait un petit je-ne-sais-quoi. Certains optent pour une bûche du commerce, d’autres préfèrent la confectionner de leurs propres mains. Si vous faites partie de la seconde catégorie, parcourez notre guide complet sur ce dessert emblématique du temps des fêtes.
Un dessert riche… en traditions
Malgré son histoire millénaire, la bûche n’a pas pris une ride! Ce dessert aux origines ancestrales nous vient d’une coutume pratiquée il y a plus de 2000 ans. À l’époque, les Européens, notamment les peuples germaniques, celtes et scandinaves, faisaient brûler une bûche géante pour célébrer le solstice d’hiver.
Les chrétiens se sont ensuite approprié cette tradition au Moyen ge. Il a toutefois fallu attendre la fin du 19e siècle pour que l’on en vienne à savourer la bûche de Noël sous sa forme actuelle. Au Québec, elle s’est invitée dans nos foyers après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les échanges culinaires se sont multipliés avec la France. La bûche fait désormais partie intégrante de nos célébrations, ex æquo avec le pâté à la viande, un autre incontournable du temps de fêtes.
Un délice aux mille déclinaisons
Au chocolat ou à la vanille, farcie de caramel, de confiture et de crème fouettée ou d’une ganache, la bûche des fêtes compte autant de variations qu’il y a de becs sucrés. C’est toutefois celle au chocolat qui a la cote auprès des gens d’ici. Notre version classique au chocolat fera d’ailleurs consensus autour de la table.
La bûche en trois étapes faciles
1. Préparer la génoise
Certains l’appellent « génoise », d’autres, « biscuit »: ce gâteau diffère de tous ceux qu’on a l’habitude de cuisiner. En effet, il doit être mince et assez souple pour qu’on puisse le rouler sans le faire craquer. C’est pourquoi la génoise contient beaucoup d’œufs (tempérés), que l’on mélange avec de la farine tamisée.
On peut également parfumer la génoise d’arômes afin de lui conférer davantage de saveurs. Certains bonifient leur recette d’extraits de citron, d’orange, d’amande ou d’érable. D’autres poussent l’audace en y incorporant de la poudre de noisette ou de la noix de coco râpée.
Et hop au four! Aussitôt qu’elle est cuite, on démoule la génoise de la plaque de cuisson, qui a été préalablement chemisée d’un papier sulfurisé.
2. Rouler et garnir la génoise
Nul besoin de craquer sous la pression! Rouler le gâteau est plus simple qu’il n’y paraît. Si la génoise est cuite à la perfection, elle devrait être assez malléable, même une fois refroidie.
Pour minimiser les risques de fissures, voici une technique qui a fait ses preuves: sur le comptoir, étendez un linge à vaisselle légèrement humide, puis recouvrez-le d’une feuille de papier sulfurisé saupoudrée d’un peu de sucre. Renversez la génoise sur cet espace de travail, à la sortie du four. Décollez ensuite le papier sulfurisé ayant servi à la cuisson. Roulez la génoise avec le linge et le papier, et laissez reposer une dizaine de minutes. Vous verrez qu’elle pourra se plier et déplier avec aisance.
Vous n’avez plus qu’à garnir avec les ingrédients de votre choix: crème au beurre ou pâtissière, mascarpone, mousse ou gelée, bref, les options sont infinies! L’important est d’apporter un contraste de saveurs harmonieux avec la génoise.
3. Décorer la bûche
Voici enfin l’étape qu’on attendait tous: transformer notre bûche en œuvre d’art. Selon la version traditionnelle, la bûche est généralement nappée d’un glaçage classique ou au beurre. On l’étend d’abord à la spatule, avant de repasser avec une fourchette pour imiter l’aspect de l’écorce. D’autres penchent pour un style plus glamour, en habillant la bûche d’un glaçage miroir ultra-brillant.
Vous êtes muni d’une poche à pâtisserie? Amusez-vous en créant des motifs de différentes couleurs, par exemple. Vous pouvez aussi parsemer de copeaux de chocolat, de morceaux de biscuits, de fruits séchés ou de zestes d’agrumes, comme dans cette recette délicieusement festive. N’oubliez pas de l’agrémenter de figurines à l’effigie de personnages de Noël, de sapins ou autres ornements. Ces petits détails contribueront à apporter une touche féerique à votre dessert.
Une avalanche de trucs pratiques
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Préparez votre bûche au moins une journée à l’avance. Ce délai permet de laisser à la génoise le temps de s’imbiber de sa garniture: elle sera encore plus moelleuse.
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Portez une attention particulière à la texture de la garniture. Elle ne doit pas être trop liquide, sinon elle risque de couler.
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Recouvrez la bûche entièrement avant de la ranger au frigo pour éviter qu’elle s’imprègne d’odeurs indésirables (comme le redoutable oignon!).
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Si vous devez transporter votre bûche, sortez-la du frigo à la dernière minute, car elle gardera sa forme beaucoup mieux si elle est froide.
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La bûche, comme la plupart des gâteaux, se conserve bien au congélateur. Vous pouvez donc prendre de l’avance dans vos préparatifs et la sortir le jour J. On la décongèle au réfrigérateur au moins six heures avant de la consommer.
La préparation de la bûche de Noël compte plusieurs étapes, mais elle en vaut largement la peine. Ne reste plus qu’à se tirer une bûche à la table et à savourer le fruit de vos efforts!